Les réalisations de Sylvie

Barbouille la grenouille

Barbouille est une grenouille qui bafouille1
Autour d’elle, ça grouille2 de fripouilles
Qui la traitent d’andouille.

Ses yeux se mouillent.
Sa vue se brouille.

Pauvre Barbouille !

Pour oublier qu’on lui cherche des embrouilles3,
Barbouille part en vadrouille.

Autour d’une mare, elle rencontre Anouille,
Une grenouille plutôt arsouille4.

« Salut grenouille ! Comment t’appelles-tu, et de quelle mare viens-tu ? »

« Je m’appelle Papouille…Euh, je veux plutôt dire Barbouille. Je viens de la mare Gidouille…Euh, non, je voulais plutôt dire Gadouille ! »

Barbouille fait beaucoup d’efforts, mais malgré tout, dans sa tête, ça cafouille5.

Ses yeux se mouillent.
Sa vue se brouille.

Anouille, cette brave grenouille sent la tristesse de Barbouille. Elle s’attendrit…

« Ecoute Barbouille, je ne veux pas voir de larmes qui mouillent ta petite bouille6.
Tiens, j’entends ton ventre de grenouille qui gargouille !

Je suis rentrée bredouille de la chasse aux cagouilles7 ; mais par contre, que dirais-tu d’un bon plat de nouilles ? »

Barbouille accepte d’un signe de tête. La grenouille mâchouille ses nouilles, puis de la ratatouille, du fenouil, et enfin un peu de citrouille, et cela…en silence ! Sans le moindre oiseau qui gazouille ! »

Anouille s’énerve.

« Carabistouille ! Mais enfin Barbouille, tu ne peux pas passer ta vie à avoir la trouille ! Tu bafouilles, et alors ? Sur certains mots tu cafouilles, et alors ? Regarde-moi, j’ai un œil qui pendouille. Tu crois que ça m’empêche de parler aux autres grenouilles, et que je me laisse faire par les fripouilles ! Je suis une vraie arsouille, foi de grenouille, et personne n’ose se moquer de moi !

Tiens, à ces fripouilles qui te traitent d’andouille, et bien nous allons leur apprendre qui est Barbouille !
Anouille et Barbouille montent une magouille8 contre les fripouilles.
Grâce à quelques bidouilles, Anouille et Barbouille réparent une cage à oiseau qui rouille.

Anouille dispose une dépouille de cagouille à côté d’une gargouille. Les fripouilles approchent…

Quand les fripouilles touchent la cagouille, Anouille verrouille la cage qui rouille.

Anouille veut mettre la trouille aux fripouilles.

« Alors Barbouille, qu’est-ce qu’on va faire à ces fripouilles ? Je les dérouille ? Ou bien je les zigouille9 ? »

Barbouille approche la pointe d’une quenouille vers les fripouilles.

Elle ne les a même pas encore touchés qu’elles crient « ouille, ouille, ouille ! »

Elles ont vraiment la trouille !

Mais finalement, à travers la cage qui rouille, Barbouille les chatouille avec une patte-mouille. Elle leur fait des papouilles10, elle les épouille, elle les gratouille !

Les fripouilles sont mortes de rire et de honte car à ce spectacle, Barbouille et Anouille ont convié une patrouille de grenouilles.

Pour finir, Anouille les souille avec de la houille.
Les fripouilles enfin relâchées n’ont plus jamais remis les pattes chez les grenouilles.

Entre Anouille et Barbouille, il n’y a jamais eu d’embrouille. Amies pour la vie ! Et désormais, pour tout Barbouille se dépatouille11. Elle n’a plus jamais la trouille et plus jamais non plus elle ne bafouille !

La ronde des sons

Aldo l’asticot

Aldo est un asticot afro-asiatico-Mexicano. C’est un bel idalgo. Il est plutôt rigolo. Sur sa tête, il porte un drôle de chapeau : un sombrero !

Avec lui, jamais de repos. Il joue du marteau, du pipeau et fonce sur sa moto comme la belle Brigitte Bardot.

Mais derrière son égo de macho, il cache un cœur vraiment très gros.

Alors qu’il était matelot, un jour, il trouva derrière son hublot un berceau dans lequel pleurait un petit agneau.

Bien loin de le prendre pour un fardeau, il vit tout de suite que c’était le plus beau des cadeaux.

«  Comme il est bellot ! Je lui donnerai bien une ch’tit bécot ! » Et tout de suite Aldo l’a dans la peau.

« Qu’il est beau mon agneau ! Je vais l’appeler Sancho Bodesco de Laplago. »

Ses petits yeux sont de vrais joyaux !
Son museau, un bel abricot !
Oh, et ses biscottos !
Oh, et ses petits cuissots !

« En le regardant, mon amour va crescendo ! »
Qu’importe les badots !
Qu’importe les idiots et les sots !
Un asticot papa d’un bel agneau !
Et alors quoi ? Pas de bobo ! C’est pas ballot !

Mon agneau, je l’embrasserai à gogo
Et bientôt, on jouera au yoyo et au cerceau
Puis sur notre bateau, nous voyagerons au grès des flots
Nous irons voir des coraux et des manchots chez nos amis les Palancos

On dansera le tango, le mambo et on écoutera le marango.
On jouera du banjo, du piano et du bango.

Sancho portera un poncho, un tricot indigo, et un bandeau comme un vrai afro-asiatico-mexicano.

Peut-être ne sera-t-il pas matelot comme son asticot de papa, mais cuistot ou mécano ?

Qu’importe, en tous cas, il ne traînera pas dans les bistrots, et n’écoutera aucun ragot.

Tel un caillou dans un ruisseau, les mots qui apportent le chaos lui glisseront le long du dos.

Qu’emporte les différences ! L’amour les met à l’eau ! Bravo !

L’amour d’Aldo et sa culture d’afro-asiatico-mexicano, placeront Sancho bien plus hauts que tous les autres agneaux !

 

 

Archibald de Rosenval 

Connaissez-vous l’histoire d’Archibald de Rosenval ?

C’était un caporal vraiment pas banal. Un original ! Un marginal !
Lors d’une mission au Sénégal, il se fit piquer les amygdales par une mygale. Que lui voulait cet animal ? Il ne l’a jamais su mais ça lui a permis d’entrer dans les annales !

A choisir, il aurait préférer attraper la galle.

Contre ce feu de Bengale buccal, il déploya un véritable arsenal :

Contre sa fièvre de cheval qui cavale, un bocal d’aiguilles de sapin d’Epinal.
Contre son écoulement nasal, 3 confettis du carnaval de Bâle à mettre sous ses sandales.

De peur que son mal ne trouve une issue fatale, il voulut qu’on en parle dans le journal communal, départemental, régional, national et même mondial !

Un cardinal de la capitale lui proposa un pèlerinage dans la cathédrale d’Arles et une goutte d’eau minérale dans le Saint Graal.

Un amiral de l’océan glacial lui conseilla une escale provençale et une partie de bataille navale.

Un maréchal du Népal lui suggéra de se mettre en cavale sur un cheval pour traverser le pays de Galles.

Un pastoral du Massif Central lui préconisa trois cuillères d’huile de chacal d’Oural.

Un soldat impérial de la Royal Navy lui parla d’un antigrippal fabriqué en aval des montagnes de l’Oural.

Chantal qu’il rencontra dans un bal au Portugal lui prêta son châle en poil de marsupial pour protéger ses amygdales.

Martial, un apiculteur du Cantal, lui fit suivre une cure de gelée royale.

Monsieur Marshall l’emmena écouter un récital d’instruments en métal. Il y avait même des pédales qui accompagnaient des cymbales. Quelles bacchanales !

Comme Hannibale, il traversa un Canal sale sur le dos d’un pachyderme peu social. Il se rendit auprès d’un sage loyal qui lui donna quelques mandales espérant ainsi chasser son mal.

Mais son mal reste infernal. Il est tout pâle ! Il n’a plus le moral ! Dose de stress maximale, pour réduction de la douleur minimale ! Il est primordial que ses amygdales arrêtent de lui faire mal !
Plus rien, il n’avale, à part un peu de cantal. Ca reste très frugal. Il a vraiment la dalle. Il en deviendrait presque cannibale.

Un jour, en période hivernale, il ressent une petite fringale. Il avale un bol de céréales qui lui déclenche un râle brutal, une toux en rafale qui lui nettoie les amygdales.

« C’est génial ! C’est trop de la balle ! Maintenant j’avale sans aucun mal. Quel régal ! Je chante comme une cigale ! J’ai la voix lisse comme du cristal ! »

En général, quand on a un problème médical pas banal, on entre dans un dédale où l’on cherche une solution rapide et radicale. Et on dévale une véritable spirale sans avancer d’un pas contre notre mal. Alors, sans faire de scandale, et sans crier aux quatre vents qu’on a mal, il faut être impartial, patient et croire au mistral qui un jour, sans aucun effort, vous porte vers un véritable festival !
Le principal, c’est de savoir que notre équilibre vital, se trouve quelque part dans le monde minéral, végétal et animal.

 

 

Colette la belette

L’histoire de Colette la belette, je l’ai toujours en tête, et souvent je me la répète !

Colette la belette était une vraie starlette de la Croisette. Elle faisait des claquettes, et chantait des airs d’opérette. Vraiment très coquette, la vedette ! C’était une belle brunette avec ses roses pommettes, ses bouclettes et ses sombres lunettes. Ses cils, de vraies balayettes ! Et une très jolie fossette !

Bonjour strass et paillettes ! Dans tous les bals musette et dans les guinguettes ! Encore plus connue que la reine Elisabeth. On en parlait partout dans les gazettes !

Robert la moufflette essaya de lui conter fleurette, mais il se cassa la margoulette.

A l’époque, il portait une drôle de casquette et de longues rouflaquettes.

Un jour, il aborda sa conquête sans tambour ni trompette aux alentours de la Croisette.

Il lui tendit un bouquet de sept pâquerettes et de 47 violettes.

«  Ma chère Colette, j’ai fait cette cueillette pour vos belles mirettes. Quand je vous vois mes yeux sont à la fête ! Et mon cœur bat au rythme des castagnettes ! Vous êtes ma biquette, ma choupinette ! Pour moi, chaque jour et pour toujours, vous serez Colette, ma midinette !

Je n’ai peut-être pas l’air d’un athlète, je n’ai pas de tablettes, mais je suis le plus gentil et le plus honnête des conducteurs de camionnettes et de fourgonnettes. Dans ma tête, c’est net, je vous ai aimé, je vous aime et je vous aimerai encore plus fort que les planètes et les comètes ! Je crierai notre amour à tue-tête dans Sète ! »

Colette la belette rouspéta. Elle avait vraiment la grosse tête ! A cette époque, qu’est qu’elle était bête ! Elle lui répondit ainsi : « Un conducteur de fourgonnettes pour balader une vedette ! Et pourquoi pas un conducteur de charrette ou bien de brouette ! Vous êtes peut-être venu en patinette ou en trottinette ? C’est vrai, vous êtes un vrai poète. Mais n’oubliez pas que je suis une starlette, alors adieux moufette ! »

Ce n’était pas chouette de la part de Colette !

Mais un jour, quelques années plus tard, ce fut la tempête pour Colette !

Un impresario fit choir la carrière de Colette aux oubliettes !

« Eh, ma poulette, tu te prends pour Mistinguette ! Tu n’a plus rien d’une minette, ni d’une midinette ! Pauvre starlette, tu n’a même plus le profil d’une majorette ! Les films, la danse, le chant et les spectacles, arrête ! Tu es vraiment devenue trop blette ! »

En un rien de temps, plus une miette ! Fini ! A la diète ! Colette est devenue une vraie Cosette ! Pas même une cacahuète ! Toute fluette et maigrelette. Epaisse comme une ablette, on aurait dit un squelette. Elle n’avait plus rien d’une starlette ! Mais plutôt d’une petite vendeuse d’allumettes. Elle était criblée de dettes. Elle pensait être devenue une lavette, une mauviette.

Mais au détour de la Villette, elle croisa Robert la moufette qui la reconnut aussitôt : «  Colette ! Oh Colette ! Moi, pauvre moufette ! Pauvre chauffeur de camionnettes, je n’ai admiré et aimé que vous ! Et cela, malgré l’affront que vous m’avez fait il y a quelques années ! »

A ces mots, Colette en resta muette. Serait-il possible qu’il ne s’agisse pas seulement d’une amourette ? Robert la moufette l’avait toujours dans la tête alors que Colette l’avait pris pour une girouette et une marionnette !

Colette accepta de suivre Robert la mouffette.

Grâce au travail de Robert, désormais dans l’assiette c’était : Paupiettes à la ciboulette, rillettes, côtelettes, bavette, cassolette, rosette, raclette, crépinette à l’anisette, crevettes à l’aneth, brochettes, boulettes, roussette, omelette, blanquette, chouquettes, mouillette de baguette, tartiflette, andouillette, palette aux blettes, gaufrette, canette, roquette, galette… Et jamais Robert ne lui parla du passé et de tout ce qu’elle avait fait de mauvais.

Colette la belette se rendit compte comme elle avait eu tord de traîter Robert de la sorte. Il était si généreux, si courageux…Avec lui, elle y était vraiment allé à l’aveuglette. Mais, maintenant qu’elle n’avait plus rien, elle voyait enfin le cœur des gens. Elle avait enfin trouvé la recette ! Alors, quand elle fut prête, Colette la belette mit sa voilette, et Robert la moufette mit sa chemisette noisette avec ses boutons de manchette et ses plus belles chaussettes. Ils se marièrent à Barcelonnette. Quelques mois plus tard, elle guidait une poussette, avec à son bord bébé Henriette, en layette moitié belette, moitié mouffette. Avec Robert, elle acheta une superette.

Certes, plus de courbettes devant la belette, une balayette à la place des paillettes. Mais rien de tout cela la Belette ne regrettait.
Colette était maintenant la vedette du quartier et ça lui convenait. Elle trouvait cela chouette !

C’était devenue une vraie pipelette, et tout le temps elle taillait des bavettes. Elle était toujours guillerette : elle avait plein d’amis qui l’entouraient : Yvette, Huguette, Marie-Antoinette, Paulette, Bernadette, Marinette, Claudette, Odette, Pierrette, Elisabeth Désormais, c’était rien que pour sa famille et ses amis, qu’elle faisait des claquettes dans sa superette. Et la vie ne lui avait jamais parue aussi chouette !

Le message est net : que tu tiennes une buvette, que tu conduises un troupeau de vachettes, que tu sois gendarmette, que tu portes une mallette, que tu sois une catherinette ou bien la fée Clochette, quoi qu’il ait dans ton porte-monnaie à multi facettes, que tu habites une maisonnette ou une vieille fourgonnette, l’important c’est ce qu’il y a dans ta petite tête, tes mirettes et surtout dans ton cœur. Laisse-toi toucher par la fléchette de l’arbalète de l’amour et du bonheur. Aime ! Rassure ! Aide sans espoir de retour, et tu verras ta vie s’emplir de paillettes ! Et la célébrité, quand elle vous quitte, nul ne la regrette car souvent elle ferme bien des cœurs, et pas seulement chez les belettes ! Foi de Colette !

 

 

Rencontre d’un lézard et d’un cafard

Un lézard, au volant d’un car, stoppe net en voyant un pauvre cafard à l’air blafard1, allongé sur un nénuphar, devant la porte d’un bar.

« Eteins tes phares lascar ! Tu m’éblouis ! Je te préviens je ne suis pas avare2 de bagarres et de cocards ! Et quelle allure tu as avec ton foulard autour du cou et ton pull jacquard ! dit méchamment le cafard au lézard

Le lézard reste calme et descend de son car.

– Salut cafard, moi c’est Gaspard ! 

– Gaspard ! Quel nom bizarre ! Allez ne perd pas ton temps avec un cafard comme moi. Remonte dans ton car ou tu vas être en retard ! 

– Il est tard, j’ai fini mon travail. J’ai juste à garer mon car dans son hangar, répond le lézard.

– Mais dis-moi Gaspard, tu n’es pas un très grand gaillard pour conduire un aussi grand car !

– C’est vrai cafard, mais je suis débrouillard3. 

– Mais au fait, qu’est ce que tu me veux lézard Gaspard, t’as jamais vu un cafard avoir le bourdon ou quoi? s’énerve le cafard.
– Non ! dit calmement le lézard. Mais je pense que si je suis passé par là ce n’est pas un hasard. C’est que je devais te voir. Je souhaite t’aider. Tu as l’air si mal, ami cafard ! 
– Merci, lézard, mais laisse moi ici seul à boire mon pinard4 ! répond le cafard.

– Non, j’insiste, tu as besoin de l’aide d’un généreux lézard comme moi.

– Qu’est-ce que t’es vantard lézard, et tellement bavard ! 

– Allez, dis-moi ce qui t’arrive ! Te sens-tu mal parce qu’il fait un froid de canard ? 

– Non !  dit le cafard énervé.

– Est-ce parce qu’il y a beaucoup de brouillard ? 

– Pas du tout ! Le cafard semble au bord de l’explosion.

– Es-tu en retard pour aller quelque part ? insiste le lézard.

– Non ! 

– Alors, as-tu mal aux panards5 ? 

– N’importe quoi ! s’étonne le cafard
– As-tu mangé trop d’épinards ? 

Non, et non ! Oh ça suffit, tu me rends fou avec toutes tes questions ! s’écrie le cafard rouge comme un homard.
– Allez, t’énerve pas, ami cafard ! Viens, c’est l’heure du départ cafard, je t’emmène à la gare ! 

– Mais pour quoi faire ? demande le cafard

– Pour voyager chez les Barbares et grimper en haut des phares ! 

Le cafard éclate de rire.

– C’est ridicule, ami lézard ! 

– Ah, tu souris, c’est un bon départ ! Et en plus, tu m’as appelé ami ! dit le lézard.

– J’avoue que tu m’amuses petit lézard ! C’est vrai que je marche au radar mais c’est à cause du renard. 

– Mais qu’est ce qu’il t’a fait ? 

– Il m’a volé ma mare ! répond tristement le cafard.

– Mais un cafard n’a pas de mare !

– Oui, mais moi j’en veux une pour me transformer en grenouille ! J’en ai tellement marre d’être un cafard ! »

– Pourquoi ? demande le lézard.

Le cafard se désespère.
– Personne ne m’aime ni me trouve mignon !
Tout le monde veut m’écraser sous ses talons !
Et puis, c’est trop tard lézard, je suis un vieillard !
Plus personne ne voudra apprendre à connaître l’attachant cafard que je suis ! 

– Si moi, le lézard bavard ! Je te trouve hilare avec ton regard de ringard, ta tenue de motard et ton morceau de quatre quart dans la poche de ton falzar6 ! Allez Cafard, retrouve l’espoir et soyons amis ! 

– D’accord ! Et entre nous pas de lézard ! répond le cafard, dont le regard se brouille de larmes.

– J’ai une idée : fêtons ça, ami cafard, autour d’un bon morceau de lard et d’un steak tartare ! Ensuite nous ferons le concours du plus gros mollard ! 

– Oh oui, Gaspard ! Et pourquoi pas une fanfare pour fêter notre nouvelle amitié ? lance le cafard qui a reprit espoir.

– Ou tout simplement des pétards ! dit Gaspard

– Ah, ah, ah, quel fêtard ce lézard ! Avec toi, les canulars7 ne vont pas rester au placard !
Avec toi je m’amuse. Les mauvais souvenirs je les barre. Au fait Gaspar, moi c’est Bernard ! 

– Cafard et lézard, quelle amitié bizarre ! Mais l’amitié est si rare !  dit Gaspar.

– Quand un ami survient au hasard de ton histoire, tend-lui la main et ouvre-lui ton cœur avant qu’il ne soit trop tard ! Faire confiance n’est pas une tare. D’amitié ne soit pas avare. Ca te permettra de partager des moments rares avec des gens à qui tu donneras rencard8. Tes préjugés ? Laisse-les au placard ! Et crois-moi, ce ne sont pas tous des ringards, foi de lézard ! 

 

 

Un loir sorti du noir

Edouard le loir aime s’assoir sur les bords de la Loire.

Le soir, dans le noir, il aime voir l’eau du fleuve refléter comme un miroir.

Il s’imagine avoir devant lui une baignoire, un plongeoir, et en avant pour une histoire !

Il aime rêver c’est source d’espoir !

Edouard connaît tellement de déboires9 !

Il rêve d’habiter un manoir, mais son territoire, c’est le trottoir. Edouard a du mal à y croire. Sa vie est pleine de désespoir.

Mais un jour, il pousse la porte du conservatoire, s’avance au bout du couloir, c’est le moment d’y croire !

Devant un auditoire, il joue l’hymne10 de Renoir.

Tonnerre d’applaudissements, gloire et victoire viennent éclairer sa vie qui était si noire.

Dans son miroir, il voit bientôt un loir plein d’espoir.
Aider les autres, c’est maintenant un devoir.

Nulle question de laisser choir les démunis11 qui rêvent seulement d’un dortoir, d’une armoire, et d’un rasoir.

En aidant les autres, Edouard ne sera plus jamais dans le noir.

Mimi la fourmi

Mimi la fourmi cherche un mari. Un mari qui sourit ; et qui lui fait oublier ses soucis.

Le problème, c’est qu’elle a bon appétit. Elle n’a pas la taille d’une souris mais plutôt celle d’un grizzly. Et quand elle rencontre un chéri, il lui dit : « Soyons plutôt ami, ma mimi ! »

Alors Mimi blêmit. Elle se venge sur les spaghettis, le surimi et les rôtis. Et sa taille de fourmi enfle comme une poterie.

«  Sophie, Fanny sont si jolies ! Alors que moi, pauvre Mimi, j’ai l’air d’un salami dans mon sari ! »

A Paris, elle rencontre Rudy. Mais c’est un vrai bandit qui lui multiplie les crédits !

Bonjour mélancolie !

Finis les moments de folie !
Salsifis à midi !
Radis à minuit !
Quel ennui !

A Calvi, elle rencontre Henri, un marquis
Qui ne pense qu’à son hobby : danser la country. Mais Mimi, qui a encore grossi, ne peut danser avec lui.

C’est fini pour Mimi, Jamais elle n’aura un mari !

Elle veut tomber dans l’oubli et s’enfuit tout droit en Californie, à Miami.

Mais arrive enfin de l’inédit pour Mimi !

Elle rencontre Harry, un beau mistigri.
Et avec lui, c’est l’accalmie
Plus de maladie, ni de boulimie, ni d’agonie !

Bonjour bonheur et harmonie !

Enfin Mimi revit !

Pas de chirurgie ni de bistouri pour Mimi !
Car l’amour lui suffit !
Sans régime, elle a maigri

Le bonheur est la meilleure des magies !

Quand il vous tient, lui seul agit !

Raton rappeur

Attention, jamais il n’a peur !
Raton est un grand rappeur !
Raton, c’est un pro, pas un amateur !

Tourbillons sur le béton au milieu des clameurs12 !
C’est Raton qui rappe avec son gros cœur !

Raton a un don qui vient d’ailleurs !
Avec les mots, c’est un champion, un véritable jongleur !
Il fait des passes comme un vrai footballeur !

C’est que du bon, ça va faire un malheur !
Il fait des bonds et pousse sa voix avec ferveur13 !

Raton rappeur est un vrai chanteur !
Raton rappeur est un vrai danseur !

Grand pantalon et chaîne sur le cœur !
Deux dents de rongeurs, sourire ravageur !
Trois poils au menton, c’est un vrai tombeur !

Raton rappeur est un enchanteur14 !
Avec son crayon, c’est lui le vainqueur !
Dans la cage d’escalier, pour créer c’est le premier !
Pas besoin de copier, c’est dans sa tête que tout naît !

Chuchotons nos malheurs et crions nos bonheurs !
Telle est la devise de Raton pour toujours être de bonne humeur !

Appuie sur le bouton, va démarrer sa chanson !
Dans ta maison Raton t’envoie ses mots comme des fleurs !
Avec ton cœur comme récepteur15, tu reçois des ondes de bonheur !

Dans la cité, le son raisonne !
Tout le monde frissonne !
Tout le monde fredonne !

Le rap de Raton rappeur ! Le rap de Raton rappeur !

Ecoute-le ! N’aie pas peur !

Ne pense plus à rien !
Ne fais plus de boudin !

Tes malheurs s’effacent !
Tes rancœurs se cassent !

En arrière, il fait des bonds !
Sur la tête, il tourne en rond !
Tel est le rap de Raton !

Pas besoin de parabole
Pour capter ses paroles !

Avec ses mains, avec ses doigts,
Il accompagne sa voix.

Adieu rancœur, bonjour chaleur !
Adieu frayeur, adieu terreur !
Bonjour bonheur et bonne humeur !

Léo, le blaireau, t’es pas un zéro !
Raton te l’a dit, Raton te l’a écrit !

Plus de ghetto, plus de bobo !
Rêve de célébrité et de télé !

Mais le plus important,
C’est que les gens sont contents !
En l’écoutant, ils passent enfin du bon temps !

Le rap de Raton rappeur ! Le rap de Raton rappeur !

Gaston

Gaston est un garçon tout rond !

Il est blond, aux yeux marrons.

Son pantalon trop long lui tombe sur les talons. Sur sa casquette, son pompon lui donne un petit air fripon16.
Il joue de l’accordéon et du violon.

Son plat préféré : le bon « Poêlon à la Suzon ».
Suzon, c’est sa femme, son petit bouchon. Elle porte toujours un chignon.
Dans le marmiton, Suzon mélange du bouillon, des lardons, des croûtons, des champignons et des oignons. Et, tournons, tournons ! Au fond du marmiton quel tourbillon !

Mangeons, dit Suzon !
Et Gaston, quel glouton ! Il engloutit sa portion comme un lion !

Tu manges comme un cochon Gaston ! Tu as sali ton veston17 ! Je t’avais dit de mettre un torchon, mais têtu comme un ânon, tu as dit : « non ! », et tout a coulé le long de ton menton ! Non, mais regardes-toi, Gaston, tu en as même sur le front ! Va vite te laver au savon ! La prochaine fois je te donnerai un biberon ! Espèce de gros poupon !
Lisons dans le salon, regardons un peu la télévision, et dormons ! dit Suzon.

Enfin sous l’édredon en coton, Gaston, pour s’endormir, compte les moutons en regardant le plafond; mais voilà un moucheron qui vole en faisant des ronds juste au dessus de son lampion ; oh, non ! Vite, nous l’assommons de trois petits coups de bâton.

Bon, tout cela m’a rendu grognon et m’a donné faim ;

Alors d’un bond, Gaston se lève, met ses chaussons, et descend dans la cuisine en passant par le salon. Le voilà qui mange du jambon, du saucisson avec des cornichons.

Sa femme Suzon le surprend en allumant le néon ;
«  Mais enfin Gaston, arrête, tu vas avoir un gros bidon ! 

– Tu as raison ma Suzon ! Bon alors je prends juste un dernier petit bonbon. 

– Ah Gaston, mon chéri, tu es vraiment polisson18 ; mais je te pardonne, tu es si mignon ! »

Trop bidon pour Triffon

Triffon le hérisson a des frissons.
Au bout de ses pattes, c’ est comme des glaçons !
Sur son nez, des boutons ronds poussent comme des champignons !

« Courons voir le docteur Riton !, lui dit son tonton.
Vite ! Dépêchons !
Prenons mon avion à réaction et volons vers sa maison ! »

Tonton et Triffon atterrissent dans un buisson
Et y dérangent un papillon

Docteur Riton les aperçoit de son balcon
« Mais quelle agitation ! Quelle en est la raison ? »

Tonton lui donne des explications :
Pour son Triffon malade, il craint des complications.

« En cette saison, il y a des virus à foison19 !
Mais j’ai la solution dans ce flacon !, dit le docteur Riton ;

– Quoi de bon dans cette potion ? demande tonton.

– Un soupçon de poudre de chardon, trois grains de houblon, deux pattes de scorpion, un zest de citron, et quatre écailles de poisson, répond le docteur Riton.
– Mais quelle drôle de boisson ?
On dirait plutôt un poison ! dit tonton.

– Allons, allons ! Bois ça Triffon !
Et sans hésitation !
Tu sentiras vite la guérison ! »

Docteur Riton avait raison :
C’est une vraie révolution20 !
Triffon fait des bonds !
Fini les frissons !
Fini les boutons !

« Dansons mon tonton !
Et surtout remercions le docteur Riton pour sa drôle de potion. »

« C’est vrai ! Quel champion ce docteur Riton ! » dit tonton.

Et c’est en passant le mur du son
que Triffon et tonton
Rentrent à la maison
à bord de leur avion à réaction !

Chagrin d’amour de Gribouillou

Un jour Padou le paon fit la roue. Zazou la nandoue craqua pour lui. Elle lui fit les yeux doux et lui dit : « Oh mon roudoudou, comme tu es chou quand tu fais la roue. »

Caché derrière une branche de houx, le hibou Gribouillou fut très jaloux. Il fit une moue21 de dégoût en voyant sa nandoue faire un bisou à Padou. C’est normal que Zazou ne m’aime pas du tout !

J’ai un large cou et des yeux gros et ronds comme des cailloux ! Si seulement mes yeux se transformaient en bijoux et que mon cou devenait long comme celui d’un nandou ! Alors contre ma Zazou, plus de courroux ! Je serais son canaillou, son filou. Elle m’aimerait, un point c’est tout !

OUH ! OUH ! Je vole vite chez mon ami le sapajou ? Mamadou. Il m’aidera à faire oublier Padou à ma Zazou. Mamadou est un vrai marabout. Il a des pouvoirs magiques, c’est pas tabou !

Tout le monde lui demande conseil quand dans la vie tout est sans dessus dessous.

Mamadou le sapajou est acajou avec des bajoues roux22.

Je lui explique mon courroux. Mamadou me prépare une recette vaudou : «  trois noix de cajou, du saindoux, du chou, et provenant de son pelage, un dernier rajout : un petit pou. »
Quel dégoût pour ce ragoût. Un arrière goût de gnou. Mais ayons confiance en Mamadou, ce grand gourou !

Par magie mes yeux cailloux se transforment en bijoux, et mon cou s’est allongé d’un coup !

Je le récompense par cent sous et saute comme un kangourou, fou de joie jusqu’à Zazou.
Sûr de mon coup, je lui fais un bisou sur la joue, mais Zazou me pousse d’un coup dans les bambous, et me voilà la tête dans la gadoue !

Quant à Padou, elle est pendue à son cou, et le regarde comme un bijou. J’ai compris, c’est Padou qu’elle aime et pas moi, ce vieux grigou tout mou. Je ne serai jamais son bout’chou !

Je me relève plein de boue, et tout d’un coup mon pouls s’accélère comme un fou. Je viens de croiser le regard de dame loup-garou. Qu’elle est belle dans ses froufrous !

Ca y est, elle me sourit. Et quels beaux genoux ! Mon cœur, s’envole comme un coucou !

Dame loup-garou, voilà Gribouillou le hibou, ton futur époux !

Godefroi le chamois

Godefroi le chamois a sur la tête une crête comme un Iroquois.
Au niveau moral, c’est pas la joie !
Ceux qui le côtoient23 se moquent de son allure et de son drôle de patois24.
Il se fait toujours traiter de rabat-joie25.
En plus, il ne trouve pas d’emploi.
Il se noie dans le désarroi26.
Mais heureusement, son pote Benoît le chihuahua le reçoit dans sa ville d’Ailly sur Noye.

« Mon brave Godefroi, ça ne va pas ? 

– Oh non, mon courage décroît
Et tout le monde je déçois. 

– Mais pourquoi ? 

– Ma crête à l’iroquois.
Mon drôle de patois.
Je ne ressemble à personne et surtout pas aux autres chamois.

– Crois-moi, on n’est pas obligé de ressembler à tout le monde pour plaire ; Bien au contraire. 
Dans cette montagne, on est tous frères mais différents.
C’est ça qui est marrant.
Imagine si tous on se ressemblait,
Toi, moi, Attila le Pékinois, ce ne serait pas la joie. 

– Si tu le crois ! »

– Godefroi, et si tu devenais roi ? 

– N’importe quoi ! 

– Et pourquoi pas ?
Allez, assied-toi et festoie27.
Prend des pois cassés, des pois chiches, des petits pois et des noix
et tu verras,
Tout va tourner rond à partir de maintenant. Ce sont des mets magiques qui te donneront pouvoir et joie. »

Le chamois n’y croit pas mais s’exécute tout de même.
Au fur et à mesure qu’il mange, Godefroi retrouve la joie.
Les noix broient son désarroi.
Les pois lui rendent la confiance en soi.
Demain, il ira à Troie prouver qu’il peut être roi.
Après demain dans la ville de Foie.
Dimanche, au Crotoy.
Il n’éprouve plus d’effroi.
De son cœur, disparaît le froid.

« Ouah, que c’est bon d’avoir la foi et de se sentir fort comme un roi, dit-il les bras en croix. »

Après ce repas, Godefroi partit par les chemins et les bois.
Tel un héros, il chassa les pires hors-la-loi,
Rédigea et fit appliquer de tonnes de lois.
Il demanda aux bourgeois d’aider les villageois aux abois,
Instaura le gratin dauphinois apprécié des Danois,
Réussit à convaincre les chinois de casser toutes les parois
Qui les séparent des Albigeois.
Quelle énergie il déploie !
Et au bout d’un mois, il devint roi, quel exploit !
Il revient alors chez son ami Benoît le Chihuahua.

« Tu vois, il suffisait que tu y crois et que tu ais la foi. 

– Mais non, c’est grâce à tes pois et tes noix, 
Ils étaient magiques. 

– Pas du tout, c’est toi qui avais toute cette force en toi mais tu ne le savais pas.
Maintenant, tu sais ce qu’il y a en toi,
Alors suis ta voie
Ô bon roi !
Vois comme ta crête d’iroquois te permet de porter ta couronne
Et comme ton patois, comme une voix familière résonne.
Plus personne ne te regarde d’un air narquois,
Plus personne tu n’apitoies28
Ou ne déçois,
Tu es enfin toi ! »

Gaudefroi,
Dans sa tunique de soie
Fait un signe de son sabot droit
Pour saluer son ami chihuahua.
Sa suite, un convoi d’anchois,
L’emmène au château de Blois.

Le beffroi29 résonne à ses pas.

Le chihuahua est fier de son ami.
Quand on aime quelqu’un, on sait voir en lui,
Même ce que lui même ne voit pas.
Et la confiance en soi permet d’avoir le pouvoir d’un roi,
Foi de chihuahua !

Sketchs

LA FETE DES MERES

Trois personnages : une mère et ses deux filles : Nadia et Sifany

Les deux filles sont dans leur chambre.

Nadia : « Eh, Sifany regarde le calendrier ! »

Sifany : « Mais quoi, qu’est-ce qu’il y a de spécial aujourd’hui ? »

Nadia : « Mais regarde la date ! C’est la fête des mères ! »

Sifany : « Tu racontes n’importe quoi ! C’est la semaine prochaine. »

Nadia : « Mais non, tu as du brouillard dans les yeux ou quoi ? Mais regarde le calendrier, enfin, c’est bien aujourd’hui. »

Sifany : « Oh là là, mais tu as raison. C’est une catastrophe ! Comment on va faire ? On n’a rien acheté. C’est affreux, maman va croire qu’on ne l’aime pas ! »

Nadia : « Ecoute, ne paniquons pas ! J’ai une idée : on a qu’à aller au marché et là-bas, on trouvera un beau rouge à lèvres. De toutes façons, on est dimanche et tous les magasins sont fermés. On n’a pas le choix ! »

Sifany : « D’accord, allons-y ! »

Les deux fillettes sortent discrètement de chez elles. Pendant ce temps-là, leur maman cuisine.

La maman : « Les filles, mes chéries ! Où êtes-vous ? Je ne vous entends plus ! Maman vous a préparé vos cookies préférés. Les meilleurs du monde ! »

La maman cherche ses filles partout dans la maison. Elle commence à s’inquiéter.

La maman : « Quand je ne les entends plus ces deux-là, je m’inquiète. En général, c’est qu’elles sont en train de faire une grosse bêtise. »

La maman, d’une voix tendre : « Mes chéries, mes amours… »

La maman change d’expression et de ton. Elle se doute que ses filles sont en train de faire des bêtises, comme d’habitude.

La maman : « Espèces de petites pestes, vous allez me répondre ou je sens que je vais vraiment commencer à me fâcher ! »

La maman panique. Elle a très peur pour ses filles.

La maman : «  Mais où sont-elles ? Oh là là, qu’est-ce qu’il leur est arrivé ? »

Sifany et Nadia rentrent du marché.

Sifany et Nadia : « Maman chérie, coucou, c’est nous tes petits choux à la crème ! »

La maman est furieuse.

La maman : « Ca ne va pas de sortir comme ça de la maison sans me le dire ! J’étais folle d’inquiétude moi. J’ai failli appeler la police, les pompiers et tous les hôpitaux de la région. »

Sifany : « Mais maman, calme-toi ! »

La maman, très énervée : « Comment ça, maman, calme-toi ? Mes filles disparaissent et je dois rester calme ! »

Nadia : « On est sorti pour t’acheter un cadeau pour la fête des mères ! »

La maman, s’attendrit.

La maman : « Oh mes bouchons, comme c’est adorable ! Vous avez pensé à votre petite maman chérie ! C’est quoi mon cadeau ? »

Sifany : « Un beau rouge à lèvres, maman. »

La maman, ravie : «  Oh, mes choux, comme je vous adore ! Je vais tout de suite l’essayer. »

Nadia : « D’accord maman chérie, fais-toi vite belle ! »

La maman essaie le rouge à lèvres. Le tube et le bâton sont bien rouges mais ses lèvres deviennent…vertes….Les pauvres fillettes se sont faites avoir par le marchand !

La maman : « Alors je vous plais ? »

Nadia et Sifany se regardent, paniquées.

La maman, très sûre d’elle : « Mais qu’est-ce qu’il y a ? Vous ne m’avez jamais vu aussi belle, hein, c’est ça, hein ? »

Nadia : « Maman, euh.. »

Sifany : « Maman, euh.. »

La maman, surprise : « Maman, euh quoi ? »

Sifany et Nadia, qui ont très peur : « Tes lèvres sont vertes. »

La maman va se regarder dans un miroir. Elle essaie d’enlever le « vert à lèvres  magique ».

La maman : « C’est affreux, on dirait une martienne. Mais ça ne s’enlève pas en plus ! Oh, cette fois, je vais vraiment m’énerver, petites pestes ! »

La maman court après ses filles.

Sifany : « Ce n’est pas notre idée, ce n’est pas notre idée ! »

Nadia : «  Oui le vendeur nous a dit que cette peinture pour lèvres qui ne s’enlève pas était à la mode ! »

Sifany : « Oui et en plus, ce n’était pas cher ! Alors, tu es fière de nous, hein ? On a presque rien dépensé. Toi qui nous dit toujours d’économiser notre argent ! »

La maman : « De…de…la peinture qui…qui ne s’enlève pas ! »

La maman s’évanouit. Les filles ont juste le temps de la rattraper.

Sifany et Nadia, tout doucement et très embêtées : « On te souhaite une bonne fête, maman ! »

UN ANNIVERSAIRE QUI SE TRANSFORME EN PAGAILLE !

Kevin : « Sœurette, tu as réussi à faire mon gâteau d’anniversaire préféré ? Et les bougies ? Tu es allée chercher les bougies pour ce soir, hein, hein ? »

Pamitha : « Mais ne panique pas ! Il n’est pas encore tout à fait l’heure que tes invités arrivent. »

Kevin : « Mais si, regarde ta montre, il est 22h00 ! Ah là, là, et rien n’est prêt ! »

Pamitha : « Mais calme-toi. Tu m’agaces à la fin à gigoter dans tous les sens. »

On sonne à la porte.

Pamitha : « Tiens, on sonne. C’est sûrement eux qui arrivent, je vais ouvrir. »

Kevin se recoiffe.

Kevin, très nerveux : « Est-ce que je suis bien coiffé ? Dis moi ! »

Pamitha montre qu’elle en a plus qu’assez. Elle souffle ; puis pour le rassurer elle lui pince les joues.

Pamitha : « Mais oui mon frérot, c’est toi le plus beau ! »

Kevin semble satisfait. Pamitha va ouvrir la porte.

Kevin : « Dis-moi, qui a sonné ? Mais c’est qui ? Dis-le moi ! »

Pamitha, désolée : « Oh, ce n’est rien, c’est juste le voisin d’à côté qui est venu nous prévenir que notre chien avait fait pipi sur les fleurs de son jardin. »

Kevin, affolé : « Oh mon dieu, c’est l’heure de commencer ma fête d’anniversaire et personne n’est là ! »

Pamitha : « Mais ne t’inquiète pas ! Ils vont bien finir par arriver tes invités, ils se sont peut-être perdus ! »

Kevin : « Mais non, ils ne peuvent pas se perdre, c’est facile de venir chez nous. »

Pamitha semble se rappeler de quelque chose d’important et elle panique.
Pamitha : « Ouiiiiii, c’est facile de venir quand….quand… »

Kevin : « Oh, mais attend ! Est-ce que par hasard, tu n’aurais pas oublié de ….de…. Oh non, pas ça ! Je vais regarder les cartons d’invitation que tu as envoyés aux invités. »

En lisant un carton, Kevin paraît très surpris, puis il se met en colère.

Kevin : « Mais qu’est-ce que tu as fait ? Tu as oublié de marquer l’adresse et le numéro de téléphone. »

Kevin hurle et Pamitha se bouche les oreilles en ayant l’air désolée.

Pamitha : « Mais je ne l’ai pas fait exprès, tu sais ! »

Kevin : « Tout ce que je sais, c’est que mon anniversaire est raté à cause de toi ! »

Pamitha : « Mais je voulais t’aider ! »

Kevin : « La prochaine fois, ne m’aide pas ! Ca m’aidera beaucoup ! »

Pamitha : « Tu es injuste ! »

Kevin : « Injuste ? Moi ? Mais tout cela, c’est de ta faute. Si tu avais pensé à l’adresse et au téléphone, on n’en serait pas là ! »

Kevin est de plus en plus énervé. Il fait les cent pas, et tient sa chevelure de ses doigts crispés.

Pamitha : « Ca suffit ! Calme-toi un peu. Je te promets qu’on va fêter ton anniversaire un autre jour et tout sera réussi. »

Kevin reste très en colère, il en veut beaucoup à sa sœur. Elle chatouille Kevin pour essayer de le faire rire mais rien à faire pour changer son humeur.

Kevin : «  Je vais me coucher. »

Pamitha : « Oui tu as raison ! Comme ça, je ne verrai plus ta tête de cochon ! Bonne nuit quand même frérot.»

Kevin la méprise du regard et souffle d’agacement

Kevin : « Pffffff »

Le lendemain matin, le réveil de Pamitha sonne de bonne heure, elle se lève et téléphone à une amie.

Pamitha : « Allô Sophie, c’est Pamitha. J’ai fait une grosse boulette. Sur les cartons d’invitation, j’ai oublié de marquer notre adresse et notre téléphone. Kevin est très en colère. Dis-moi, est-ce que tu peux m’aider ? Voilà, il faudrait que tu téléphones aux copains et aux copines qu’on avait invités à l’anniversaire de Kevin et dis-leur qu’on va le fêter aujourd’hui. Mais ça doit rester une surprise. Merci. Salut ! »

Pamitha, anxieuse, regarde sa montre.

Pamitha : « Il est presque midi. J’espère que Kevin va bientôt se lever. »

Kevin se lève enfin, mais il est encore de mauvaise humeur.

Pamitha : « Salut frérot ! »

Kevin : « Comment oses-tu me parler après ce que tu m’as fait ? »

On sonne à la porte.

Pamitha, avec un sourire : « Tiens, je me demande qui c’est ! Surprise ! »

Kevin : « Oh mais, ce sont tous mes amis ! Sœurette, tu as vraiment assuré cette fois ! »

Pamitha, très fière et en faisant un grand sourire : « Je sais, je sais ! »

DROLE DE RESTAURANT

Sept personnages : une serveuse, deux couples de clients (mari/femme), le patron, le chef cuisinier

Un couple arrive au restaurant « Le Grand Chic ». L’homme et la femme se regardent dans les yeux, l’air très amoureux.

La femme : «  Oh, Henri, on va passer une bonne soirée pour notre anniversaire de mariage. »

Le mari : « Oh oui, Germaine ! Oh, mon amour ! On va passer une super soirée, une soirée inoubliable !

Le mari s’adresse à la serveuse : « Bonjour madame. »

La serveuse, très souriante : « Bonjour messieurs dames. »

Le mari : «  Deux couverts, s’il vous plaît ! »

La serveuse : « Très bien. Veuillez me suivre jusqu’à votre table. Je vais prendre vos manteaux. »

Le mari, d’un air prétentieux : « Oh, faites bien attention à mon manteau. Il coûte très cher ! »

La serveuse : « Oui, bien sûr, monsieur ! »

La serveuse se dirige vers le porte-manteau , alors que le couple lui tourne momentanément le dos en admirant leur table qui est très bien arrangée.

D’un seul coup, sans le faire exprès, la serveuse étourdie marche sur le manteau et le déchire. Elle est catastrophée. Elle l’emmène alors très rapidement au vestiaire, et le cache derrière d’autres manteaux.

Elle revient vers le couple, très embarrassée. La femme se retourne vers elle.

La femme : « Pouvez-vous prendre mon sac, s’il vous plaît ? »

La serveuse, qui essaie de cacher sa panique et se force à sourire : « Oui, tout de suite, madame. »

La femme, très prétentieuse : « Faites y bien attention car, à l’intérieur, il y a mes lunettes, mon flacon de parfum préféré, qui coûte très cher, et tout mon maquillage. »

La serveuse, d’un ton peu assuré : «  Je vais en prendre vraiment soin. Ne vous inquiétez surtout pas ! »

La femme se retourne à nouveau vers son mari pour discuter avec lui.

La serveuse se dirige à nouveau vers le vestiaire.

La serveuse : « Aaaaaaaa t’ chouououououououm ! Oh bisère, bon nez se met à couler ! »

Elle cache son nez avec une main.

La serveuse : « Oh, la la, j’ai attrapé un de ces rhumes ! Il be faut un bouchoir d’urgence. Rien dans la boche de dablier ! Dan pis ! Pas le choix. Je vais regarder dans le sac de la dame. Ouais, super, un bouchoir ! » 

Au moment où la serveuse se mouche, elle fait tomber tout le sac. Les lunettes et le flacon de parfum se cassent. Elle est complètement affolée.

La femme et le mari n’ont rien vu, car ils discutaient entre eux.

La serveuse, paniquée, s’éponge le front, essaie de se calmer, respire un grand coup et revient vers le couple.

La serveuse : « Veuillez vous assoir à cette table. »

La serveuse tire la chaise pour que la femme s’assied . Mais elle est si nerveuse qu’elle la tire trop fort et trop loin. La femme tombe.

La serveuse, consternée : « Je suis vraiment désolée. Oh, ça va madame ? »

Elle se précipite pour la relever.

Le mari est très inquiet.

Le mari : «  Ma pauvre chérie ! Rien de casser ? » 

La femme : « Ouille, aïe ! Je crois que ça va aller. J’ai juste un peu mal aux fesses, juste là ! »

Elle se tourne vers son mari pour lui montrer l’endroit particulièrement douloureux. Or, le mari horrifié découvre que la jupe de sa femme est craquée. On aperçoit les dessous de Germaine ! Il déplie une serviette de table devant le derrière de sa femme pour la cacher du public. Cependant, il s’arrange pour que son épouse ne s’aperçoive de rien, afin de ne pas lui gâcher le repas, et pour qu’elle ne se sente pas humiliée.

Germaine essaie de reprendre ses esprits.

La femme : «  Une frite et un poulet, s’il vous plait. »

La femme continue à se frotter les fesses encore douloureuses.

Le mari, encore très contrarié par la chute de sa femme : « Pour moi, ça sera la même chose. »

Le mari est très tendu, cependant, en attendant les plats, il tient la main de sa femme, et lui sourit. Mais, en voyant arriver la serveuse, il est consterné. Il essaie de garder son calme. En effet, la serveuse amène une seule frite et un poulet entier dans chaque assiette.

Le mari : « Excusez-moi, mais je crois qu’il y a une erreur. »

La serveuse, d’un air très surpris : « Ben, c’est ce que vous venez de me commander : une frite et un poulet.

La femme se met en colère.

La femme : « Mais une frite, au restaurant, ça veut dire une assiette de frites et un poulet, ça veut dire un morceau de poulet ! »

Le mari, à bout de nerfs : «  Appelez-moi le patron immédiatement ! Non, mais ce n’est pas possible ! »

La serveuse, très ennuyée va chercher le patron.

Le patron : «  Bonsoir messieurs, dames, que se passe-t-il ? »

La femme : «  Votre serveuse nous a apporté une seule frite et un poulet entier dans notre assiette ! Voilà ce qui se passe, monsieur ! »

La serveuse pense être victime d’une injustice. Elle a sincèrement fait de son mieux.

La serveuse : « Mais, c’est ce qu’ils avaient commandé patron ! »

Le patron se rend compte de l’incompétence de sa serveuse. Il est très ennuyé.

Le patron : « Je suis désolé. C’est le premier jour que ma serveuse travaille. Ne vous inquiétez pas ! Je ne vous fais pas payer le dîner. Laissez-moi vous raccompagner. Votre manteau, monsieur »

Le couple se lève et suit le patron vers le vestiaire. 

Le mari, fou de rage aperçoit son manteau : « Mon manteau ! Quelle horreur ! Il m’a coûté une fortune ! »

Le patron, très mal à l’aise, s’essuie le front : «  Je suis navré. Cette serveuse ne sait vraiment rien faire de bien ! Je vais vous rembourser votre manteau. »

Le patron : « Madame, voici votre sac ! »

La femme ouvre son sac à main et met ses lunettes. Un des verres est cassé.

Le mari, hurlant : «  Quel cauchemar ! Mais tes lunettes sont cassées ! Et qu’est-ce que ça pue dans ton sac ! Mais, ton flacon de parfum est brisé ! Quelle catastrophe, ce restaurant ! »

Le patron, au public : «  Qu’est-ce que j’ai honte ! »

Le patron, au couple : « Ne vous inquiétez pas, je vais vous rembourser vos lunettes, et votre parfum, madame.

Le patron sort une grosse liasse de billets de sa poche.

Le couple sort très mécontent.

Le patron s’éponge le front. Il n’en peut plus. Il retourne en cuisine pour voir comment ça se passe.

Un couple de nouveaux clients entre.

La serveuse est très crispée.

La serveuse : « Bonjour, messieurs dames. Veuillez vous asseoir. »

Elle leur désigne leur place, sans oser tirer leur chaise, après se qu’il s’est passé avec le premier couple.

La cliente : « Bonjour. Avec mon mari, nous prendrons une glace au chocolat, à la vanille et à la fraise.

Le client : «  Oh, ma Sophie, on va bien se régaler ! »

Les glaces arrivent.

Le client et sa femme hurlent : « AAAAAAAAHHHHHHHH ! Quelle horreur, il y a de vieux mégots sur nos glaces ! » 

La cliente, qui a mal au cœur face à ce spectacle dégoûtant : « Appelons le patron ! » 

Le client, en colère : « Patrononononononon ! » 

Le patron, l’air las : « Que se passe-t-il… encore ? » 

La cliente : «  Regardez ces cochonneries qu’on nous a mis sur nos glaces ! » 

Le patron, paniqué : J’appelle tout de suite le cuisinier ! » 

Le patron : « Dédé, Dééééédééééééé !

Le cuisinier arrive enfin. Il a une démarche très lente. Sa toque est de travers. Il a un vieux mégot entre ses lèvres. Il a un poing posé sur la hanche, et le torse en arrière.

Le patron , désignant les glaces : «  Peux-tu m’expliquer cette horreur Dédé ? »

Dédé : « Ben quoi? J’avais plus de petits parapluies scintillants à mettre sur les glaces, alors j’ai mis mes vieux mégots pour faire beau, patron. C’est chouette, hein ! »

Le patron, excédé par le comportement désinvolte de son employé, hurle.

Le patron : « Dehors ! Je ne veux plus jamais te voir ! Quelle soirée ! Au lieu de gagner de l’argent, je dois payer mes clients. On n’a jamais vu cela ! Il faut vraiment que je fasse quelque chose ! »

Il met immédiatement le panneau « fermé » sur la porte du restaurant.

Le patron exténué rajoute à la main : « Désolé, mais je pars sur une île déserte pour me reposer un peu ! »

LA MAISON HANTEE

Deux personnages : un père et son fils, Richard

Richard et son père arrivent en voiture devant leur nouvelle maison. Ils se garent et sortent leurs valises du coffre.

Le père : «  Oh fiston, on va être bien dans cette nouvelle maison ! »

Richard, très triste : « Oui, mais il faudra que je me fasse de nouveaux copains ; ça ne va pas être facile ! Et puis, j’ai peur de trop m’ennuyer ici ! »

Le père : «  T‘inquiète pas Richard ! Je suis sûr que sympa comme tu es, tu te feras très vite de nouveaux amis. Mais, pour l’instant, aide-moi à porter les valises s’il te plaît ! »

Le père donne une des valises à Richard.

Le père : «  Tiens monte celle-ci dans ta chambre, et commence à ranger les habits dans ton armoire !»

Le fils monte la valise dans sa chambre. Il range quelques habits. Puis, il regarde un peu partout autour de lui.

Richard : « Ca me fiche la trouille ! Il y a des toiles d’araignées partout, ici ! Je ne sais pas pourquoi, mais je n’aime pas beaucoup cette vielle maison. Elle me donne la chair de poule ! »

Le père monte aussi des bagages. Il apporte une autre valise à Richard. Perdu dans ses pensées, Richard n’a pas entendu son père approcher. Lorsque celui-ci lui met la main sur l’épaule, Richard sursaute et hurle de terreur.

Richard : « Aaaaaaaaaaaaaaaah ».

Le père, très surpris, a un mouvement de recul : « Qu’est-ce qu’il te prend mon Richard ? Ca ne va pas de te mettre dans des états pareils ! »

Le père essaie de rassurer Richard en faisant de l’humour : « Ce n’est que moi, ton papa, ton petit papounet adoré ! »

Richard : «  Oh, là, là ! Quelle peur ! J’ai cru que mon cœur allait s’arrêter ! J’ai cru que … »

Le père : «  Mais qu’est-ce que tu as cru Richard ? Qu’il y avait un bon vieux fantôme qui rôdait dans la maison ! »

Richard, l’air encore effrayé : « Ben, en fait ….. »

Le père : « Allez fiston, chasse toutes ces vilaines idées de ta tête ! Ici, il n’y a personne d’autre que toi et ton vieux papounet qui meurt de faim d’ailleurs. Allez, descend dîner, il est déjà très tard ! » 
Richard et son père se mettent à table.

Richard : «  Papa, en mangeant est-ce qu’on peut regarder la télé ? Il y a un super film d’aventure ce soir » 

Le père : « Ah, désolé Richard, mais on aura l’électricité que demain. Ce soir, c’est dîner aux chandelles avec ton vieux père ! »

Richard goûte ce qu’il a dans son assiette et recrache tout dès la première bouchée !

Richard : «  Aaaaahhhhh ! Beurk ! Tes saucisses sont brûlées au dessus et encore crues à l’intérieur ! Aaaaaaahhhh, c’est vraiment écœurant ! »

Le père, désolé : « Oui, tu as raison ! C’est vraiment pas terrible ! J’ai voulu faire un barbecue rapide, avant la tombée de la nuit, mais c’est raté ! C’est vrai ce n’est pas bon ! Mangeons des chips et des fruits pour ce soir, et demain, avec le gaz et l’électricité, je te promets un festin de roi, fiston ! »

Richard : « Ok, de toute façon, t’en fais pas, j’ai vraiment pas faim ce soir ! »

Le père : « C’est vrai que tu as l’air épuisé mon petit Richard ! Allez monte te coucher alors. Après une bonne nuit, tu seras vraiment en forme ! »

Richard : « Oui tu as raison papa ! J’y vais. Bonne nuit !

Le père : « Bonne nuit mon fils ! Je reste encore un peu en bas pour ranger des affaires. Je monterai tout à l’heure voir si tout va bien. Et tiens, prends cette lampe électrique pour t’éclairer dans les escaliers. Fais attention à ne pas tomber ! »

Richard : « T’en fais pas, papa, je vais faire attention ! »

Richard monte l’escalier.

Richard : «  Oh, là, là, cet escalier craque bizarrement… »

Il ouvre la porte de sa chambre.

Richard : « Oh, que cette porte couine fort. Je n’aime vraiment pas ça. Bon alors mon pyjama, où il est ? Ah oui je l’ai rangé dans ce tiroir. »

Alors qu’il se penche vers le tiroir, un vampire passe derrière lui et s’allonge sur son lit.
Richard se retourne d’un seul coup.

Richard : « C’est bizarre. C’est comme si il y avait quelqu’un derrière moi ! Papa c’est toi ? Oh, là, là, je dois vraiment avoir besoin de sommeil. Et cette porte…qui couine étrangement !

Richard s’approche de son lit pour y poser son pyjama. Soudain, il voit le vampire. Il lâche sa lampe électrique et se met à hurler.

Richard : « Il y a qu…qu…quelqu’un dans mon lit ! Aaaaaaah ! Papa…au secours ! Un vampire ! »

Le vampire, moqueur : « Salut mon gars ! N’aie pas peur ! Je vais juste te pomper tout ton sang ! Ah, ah, ah, hi, hi, hi ! »

Richard panique et se cogne partout. Il se plaque contre la porte.

Le vampire approche, les yeux exorbités, les mains crochues en avant et surtout…les crocs sortis !

Le vampire : « Miam, miam, du bon sang bien frais ! Hum, que je vais me régaler ! J’ai si faim ! Aaaahhh, aaaahhhh, aaaahhhh ! »

Richard, complètement paniqué hurle et essaie d’ouvrir la porte :
«  Paaaaapaaaaaa…Paaaapaaaaaaa ! Au secours ! »

Le vampire continue à s’approcher. Et Richard …..continue d’hurler :

Richard : « Non, laissez-moi ! Oh non, la porte est bloquée ! C’est un vrai cauchemar….Paaaaapaaaaaaaa ! Fais quelque chose ! »

Le père arrive. Affolé par les cris de son fils, il donne un grand coup dans la porte pour l’ouvrir. Richard se jette dans ses bras.

Le père : « Qu’est-ce qui ce passe mon Richard !  Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Répond-moi !»

Richard : « Il y a un …un…. Vampire dans ma chambre ! »

Le père, se décontracte en riant : «  Ah, je vois, tu as fais un vilain cauchemar ! Ah tu as tellement été stressé aujourd’hui par le voyage, et puis c’est ta première nuit ici ! »

Richard se blottit toujours dans les bras de son père.

Richard : « Mais papa c’est la vérité. Je t’assure qu’il y a un vampire ici ! »

Le père, l’air amusé : « Ah oui ! Et où il est ce monstre ? »

Richard se retourne et très surpris s’aperçoit que le vampire n’est plus là !

Le père, se moquant de son fils : « Alors, Et où il est, hein, ce méchant vampire que je lui arrache ses grandes dents de devant ! »
Richard, énervé devant l’incrédulité de son père : « Il était là, dans mon lit ! Et il allait me boire tout mon sang quand t’es arrivé ! »

Le père, amusé: «  Ah, il allait boire tout ton sang ! Oh, je suis sûr que ton vampire préfère en fait les sodas à l’orange ! »

Richard, agacé : « Mais papa, c’est vrai !!! »

Le père : « Richard, dans ton lit, il n’y a rien du tout ! C’est dans ta tête qu’il est ce vampire ! Ou plutôt dans tes cauchemars ! Allez, va te recoucher mon chéri, tu es juste un peu inquiet d’habiter cette nouvelle maison. »

Richard : « Mais papa, il faut me croire, je t’assure qu’il était là ! Et je n’ai pas pu rêver, regarde je n’ai même pas encore enfilé mon pyjama ! J’étais encore debout ! »

Le père : « Tu t’es peut être assoupi avant même de te déshabiller ! Tu es tellement fatigué ! »

Richard, insistant : « Mais papa, je t’assure …

Le père, qui perd patience : « Allez ça suffit, mets-toi vite au lit ! »

Richard, suppliant son père : «  Non papa, ne pars pas ! Ne me laisse pas ici tout seul ! Je t’en supplie ! J’ai peur ! »

Richard se jette par terre et s’agrippe aux jambes de son père.

Le père : « Bon t’as gagné ! Allez, relève-toi ! Tu vas dormir avec moi cette nuit ! Mais, c’est exceptionnel, hein ? C’est juste pour la première nuit ! On est bien d’accord fiston ? »

Richard soulagé : « D’accord mon petit papounet. Mais tu sais papa, ce n’était pas un cauchemar ! »

Le père : « Allez, arrête ! Calme –toi maintenant ! Ca ira mieux demain, j’en suis sûr ! »

Richard et son père se couchent et s’endorment.

Le vampire s’approche du père. Il est prêt à enfoncer ses crocs dans le cou ! Mais dans son sommeil, le père se retourne et se gratte le cou en sentant le souffle chaud du vampire. Le vampire s’approche une seconde fois, et là, d’un seul coup, le père de Richard sent sa présence et ouvre les yeux !
Le père, affolé : « un vam vam, un vampire ! »

Richard, terrorisé : «  Aaaaaaaaah ! Tu vois, je te l’avais bien dit papa ! »

Le père effrayé serre son fils contre lui et tremble de tous ses membres. Le vampire continue d’avancer, menaçant !

Le père : « Ex… ex…. excuse-moi, fi…fi…fiston, j’aurais dû t’é… t’é…couter. Maintenant, je sais que la vérité sort bien de la bouche des enfants ! Enfin surtout de celle de mon fi…fiston adoré, c’est sûr ! Désormais, je croi…croi…croirai tout ce que tu me diras ! C’est promis !» 

D’un seul coup le père se lève et pousse le vampire dans la vieille porte en bois de la chambre. Le vampire se retrouve les crocs coincés dans la porte.

Le vampire, qui a beaucoup de mal à parler : « Oh non, mes dents chont accrochées dans la porte. Au checours, aidez-moi ! »

Le père : « Fiston, pas question de traîner dans cette maison sordide ! Vite, partons chez mamie Juju. »

Richard, soulagé : « Oui, et ne revenons jamais ici ! » 

Le père : «  Oh que non ! Parole de papounet ! »

Se tenant par la main, Richard et son père s’enfuient de la maison en courant de toute leur force.